Passionné (e) de lecture !!!!! Vous êtes fan de lectures fantastiques , d'histoires vraies et de documents, alors mon blog vous sera utile et pratique pour trouver de très bons livres. Bonne lecture. Amicalement, Malka.


jeudi 7 avril 2011

Hernani - Victor Hugo

Maintenant, vienne le poète ! Il y a un public.
Et cette liberté, le public la veut telle qu'elle doit être, se conciliant avec l'ordre, dans l'État, avec l'art, dans la littérature. La liberté a une sagesse qui lui est propre, et sans laquelle elle n'est pas complète. Que les vieilles règles de d'Aubignac meurent avec les vieilles coutumes de Cujas, cela est bien ; qu'à une littérature de cour succède une littérature de peuple, cela est mieux encore ; mais surtout qu'une raison intérieure se rencontre au fond de toutes ces nouveautés. Que le principe de liberté fasse son affaire, mais qu'il la fasse bien. Dans les lettres, comme dans la société, point d'étiquette, point d'anarchie : des lois. Ni talons rouges, ni bonnets rouges.
Voilà ce que veut le public, et il veut bien. Quant à nous, par déférence pour ce public qui a accueilli avec tant d'indulgence un essai qui en méritait si peu, nous lui donnons ce drame aujourd'hui tel qu'il a été représenté. Le jour viendra peut-être de le publier tel qu'il a été conçu par l'auteur, en indiquant et en discutant les modifications que la scène lui a fait subir. Ces détails de critique peuvent ne pas être sans intérêt ni sans enseignements, mais ils sembleraient minutieux aujourd'hui ; la liberté de l'art est admise, la question principale est résolue ; à quoi bon s'arrêter aux questions secondaires ? nous y reviendrons du reste quelque jour, et nous parlerons aussi, bien en détail, en la ruinant par les raisonnements et par les faits, de cette censure dramatique qui est le seul obstacle à la liberté du théâtre, maintenant qu'il n'y en a plus dans le public. Nous essaierons, à nos risques et périls et par dévouement aux choses de l'art, de caractériser les milles abus de cette petite inquisition de l'esprit, qui a, comme l'autre saint-office, ses juges secrets, ses bourreaux masqués, ses tortures, ses mutilations et sa peine de mort. Nous déchirerons, s'il se peut, ces langes de police dont il est honteux que le théâtre soit encore emmailloté au XIXe siècle.



Commentaire Malka :
«Je suis une force qui va ! Agent aveugle et sourd de mystères funèbres ! Une âme de malheur faite avec des ténèbres ! Où vais-je ? je ne sais. Mais je me sens poussé D'un souffle impétueux, d'un destin insensé.»
Bien qu'il soit voué à la vengeance, bien qu'elle soit promise au duc Gomez, Hernani et dona Sol s'aiment. L'intensité de cette passion déchire le coeur du héros. Parce que le père du roi a tué le sien, il se doit d'exécuter son fils ; toutefois, son coeur lui souffle de vivre.
Unis et désunis par une femme, les trois hommes doivent choisir entre l'honneur et l'amour. Leur grandeur causera leur chute.
Avec ses personnages excessifs, ses multiples intrigues, son mélange de rire et de larmes, Hernani est l'acte de naissance du théâtre romantique.