Passionné (e) de lecture !!!!! Vous êtes fan de lectures fantastiques , d'histoires vraies et de documents, alors mon blog vous sera utile et pratique pour trouver de très bons livres. Bonne lecture. Amicalement, Malka.


dimanche 21 novembre 2010

L'Arrache coeur - Boris VIAN


Jacquemort, psychiatre, arrive chez Angel et Clémentine, sa femme sur le point d'accoucher. Jacquemort va alors l'aider à mettre au monde trois garçons : des jumeaux, Noël et Joël et « un isolé », Citroën. Angel, le père des trois enfants est alors enfermé depuis deux mois par sa femme qui a mal accepté la grossesse. Après l'accouchement, Angel va enfin être libéré et Jacquemort va s'installer chez eux. Jacquemort expose à Angel l'expérience qui l'a poussé à venir dans ce coin tranquille ; il est en fait une capacité vide et cherche à se remplir en psychanalysant les gens, en assimilant leurs pensées. Il cherche à réaliser une psychanalyse « intégrale ». Jacquemort se rend au village pour commander des lits pour les nouveau-nés, à la demande de Clémentine, et passe alors près de la « foire aux vieux » où ceux-ci sont mis aux enchères et traités comme des objets ; Jacquemort est mal à l'aise. Il ose demander aux gens qui se trouvent là s'ils n'ont pas honte et reçoit un coup de poing. Il continue son chemin pour aller chez le menuisier, l'y trouve, ainsi qu'un très jeune apprenti, un enfant maigre en haillons qui travaille tel un automate. Il résulte du « Vous devriez avoir honte. » de Jacquemort adressé au menuisier un coup au menton. Quelques jours après, le psychiatre fait connaissance avec La Gloïre, homme âgé dont le travail consiste à repêcher avec les dents les choses mortes ou pourries jetées dans la rivière rouge. Il doit digérer la honte de tout le village ; les villageois lui donnent beaucoup d'or qu'il ne peut dépenser pour qu'il ait des remords à leur place. Puis le dimanche de la première semaine de son arrivée, Jacquemort rencontre le curé afin de demander le baptême des jumeaux. Ce curé considère que la religion est un luxe : « Dieu c'est un coussin de brocart d'or, c'est un diamant serti dans le soleil, c'est un précieux décor ciselé dans l'amour [...]. »
Clémentine ne supporte plus d'être touchée par Angel et l'exclut de l'éducation des enfants. Sur les conseils de Jacquemort, il construit un bateau car il s'ennuie. Une fois le bateau achevé, il part, au désespoir de Jacquemort qui tente de le retenir, en vain. Jacquemort demande à la bonne de Clémentine si elle accepterait de se faire psychanalyser mais celle-ci ne connaît pas le sens du mot et interprète la proposition comme une avance, qu'elle accepte. Le psychiatre va ainsi régulièrement « psychanalyser » la bonne. Au fur et à mesure que les enfants grandissent, l'amour de leur mère pour eux va s'intensifier, elle à qui il arrivait au début d'oublier l'heure de la tétée. Elle s'imagine tout ce qui pourrait arriver aux enfants et essaie d'éviter cela. Elle estime que se priver pour eux des bons morceaux de repas, aller jusqu'à manger de la viande extrêmement avariée est une preuve d'amour à leur égard. Pour les protéger de tout, car tout est menace, elle fait déraciner les arbres du jardin, construire des murs, puis des cages. Elle prend toutes les précautions envisageables pour qu'il n'arrive rien de mal à ses trois garçons.
Pendant ce temps Jacquemort s'habitue aux mœurs du village et donne même une claque à un enfant de chœur. Il psychanalyse d'abord un chat, essaie ensuite de psychanalyser la bonne mais en vain, puis psychanalyse La Gloïre ; quand celui-ci meurt il prend sa place. Les enfants, eux, volent dans le ciel grâce aux limaces bleues et s'amusent à pourchasser les maliettes (oiseaux), et Citroën sait se faire pousser deux doigts supplémentaires en clignant les yeux d'une certaine façon.



Commentaire Malka : 

L’Arrache-cœur, dernier roman signé Boris Vian, est publié en 1953. Il était conçu comme le premier volet d’une trilogie intitulée Les Fillettes de la reine, qui n’a jamais vu le jour.
L’Arrache-cœur est un roman où se mêlent la poésie, la fantaisie, l’émotion et l’absurde. Il est divisé en trois parties et narre le parcours de Jacquemort, psychiatre nouvellement arrivé au village, et de Clémentine, mère de triplés (« trumeaux ») qui éprouve pour ses enfants un amour qui deviendra possessif et obsessionnel.
Les thèmes développés dans ce roman (« psychanalyse », interrogations sur l’inconscient de chacun) et le style d’écriture très imaginatif peuvent faire penser au surréalisme.