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jeudi 7 avril 2011

L'Avare - Molière

« La peste soit de l'avarice et des avaricieux ! »…
Car tous ceux qui ont le malheur de fréquenter Harpagon ont à se plaindre de lui, tous ont à subir la tyrannie de ce vieillard rongé par le désir de posséder toujours plus d'argent et d'en dépenser toujours moins.
L'avare refuse à ses enfants des mariages d'amour et impose à tous les pires supplices au nom de cet argent qu'il entasse dans sa
 « chère cassette ». Mais un jour la cassette disparaît

  • Acte I - L'intrigue se passe à Paris. Le riche et avare Harpagon a deux enfants : Élise qui est amoureuse de Valère, un gentilhomme napolitain au service de son père en qualité d'intendant, et Cléante qui souhaite épouser Mariane, une jeune femme vivant chez sa mère sans fortune. Il ne supporte pas que l'avarice de son père contrarie ses projets amoureux. Harpagon est terrifié par une crainte obsédante : il a dissimulé dans le jardin, une cassette qui renferme dix mille écus d'or, il a peur qu’on la découvre et qu'on la lui vole. Suspicieux, il se méfie de tout le monde, même de ses enfants, il va jusqu'à renvoyer La Flèche, le valet de Cléante. Finalement, il leur dévoile ses intentions : il va épouser Mariane, Élise est promise (sans apport de dot) à Anselme, un vieillard, et Cléante est destiné à une veuve. La jeune fille refuse énergiquement, son père demande à Valère de la convaincre.
  • Acte II - Cléante, qui ne peut compter sur son père, a un besoin d'argent de quinze mille écus. La Flèche, son valet, se charge de lui trouver un préteur, un intermédiaire l'informe des conditions qui relèvent de l'usure la plus outrancière. Révolté, il finit par découvrir que l'usurier n'est autre que son père ; une violente dispute les oppose. L'intrigante Frosine entre en scène, elle persuade Harpagon que Mariane est une femme qui préfère les hommes âgés et qu'elle serait disposée à se marier avec lui. L'avare est ennuyé par le manque de fortune de la jeune femme, mais Frosine le convainc qu'une personne pauvre qui ignore les dépenses, ne peut que lui convenir. L'intrigante veut se faire payer de ses services, mais Harpagon élude et s'en va.
  • Acte III - À l'occasion de la signature du contrat de mariage, Harpagon a invité Mariane à dîner. Il sermonne sa domesticité et en particulier Maître Jacques, pour que les dépenses soient limitées. Le cuisinier proteste, l'intendant Valère soutient l'avare et prône l'économie ; une vive algarade s'ensuit au cours de laquelle Maître Jacques reçoit des coups de bâton, et dès lors ne songe plus qu'à se venger. Arrive Frosine qui introduit Mariane dans la maison, nerveuse à l'idée de rencontrer son futur époux. Quand celui-ci paraît, elle est dégoûtée par son physique, c'est à ce moment que Cléante arrive, elle reconnaît le jeune homme qui est l'objet de ses pensées. S'ensuit une conversation entre les amoureux, dans laquelle à mots voilés ils s'avouent leurs sentiments réciproques. Cléante retire une bague de grande valeur du doigt de son père, et l'offre en son nom propre à celle qu'il aime. Harpagon n'a pas véritablement compris la situation.
  • Acte IV - Les deux jeunes amoureux sollicitent Frosine pour qu'elle intervienne auprès du barbon, et qu'il renonce à son mariage insensé. Harpagon surprend son fils en train de baiser la main de Mariane, et conçoit immédiatement des soupçons dont il veut s'assurer. Afin de sonder son fils et connaître ses espoirs, il prétend avoir changé ses projets et renoncé au mariage. Le fils naïf dit tout à son père, son amour pour la jeune fille et son désir de l'épouser ; furieux Harpagon résiste mal à un accès de violence et le maudit. Maître Jacques intervient pour les séparer et les raccommoder : en aparté, il leur fait croire à chacun que l'autre a abandonné la partie. La réconciliation est de courte durée, l'algarade reprend de plus belle et ne cesse qu’à l'arrivée de La Flèche, avec la cassette des dix mille écus d'or, qu'il a lui-même dérobée. Hors de lui, Harpagon promet de trouver le coupable et de le châtier comme il se doit.
  • Acte V - Harpagon demande un commissaire de police afin d'enquêter sur le vol de la cassette et, dans son délire d'avaricieux, il veut faire interroger tous les Parisiens. Par vengeance, Maître Jacques désigne Valère qui arrive à ce moment. On le somme de s'expliquer et de reconnaître son forfait. Malentendu, pensant que ses sentiments pour Élise sont connus, il admet qu'elle est secrètement sa fiancée. Une fois de plus Harpagon comprend avec retard et la fureur le reprend. Anselme, qui doit épouser Élise, entre en scène alors que Valère a commencé le récit de son histoire. Le vieillard comprend que Valère et Mariane sont ses enfants, il était persuadé qu'ils avaient péri dans un naufrage, il y a fort longtemps. Valère va épouser Élise et Cléante va épouser Mariane. Harpagon accepte leurs mariages, tant que Anselme paye tout. Il reste seul avec sa cassette




Commentaire de Malka :


Harpagon est omniprésent dans cette comédie qui traite de sujets guère amusants : l'avarice en premier lieu, mais aussi la tyrannie domestique, l'égoïsme et ce qu'aujourd’hui on nomme le sexisme. Le bourgeois qui a réussi dans les affaires d'argent, pense pouvoir s'acheter une douceur conjugale pour ses vieux jours, au mépris des désirs des uns et des autres, même de ses propres enfants. Au prix d'un coup de théâtre molièresque, ses projets sont ruinés et la seule consolation qui lui reste est enfermée dans une cassette. Il convient de noter qu'en grec ancien, ἁρπαγή (harpagế) signifie au sens actif « rapacité » ou « avidité » et ἅρπαξ (hárpax) « rapace » ou « pillard ».