C’est intelligent, honnête, clair et ouvert au débat. Chacun défend ses positions certes, mais reste respectueux de l’autre. "Colère, illégalité, ingérence, tapage : mon père, mon frère, j’ai tant appris de toi. Tu te mêles toujours de ce qui ne te regarde pas [certains verront dans cette phrase un mauvais point !]. Tu es un abbé de cri et d’émotion. C’est pour ça que je t’aime. Mais pardon, je ne crois pas en Dieu. Pourquoi, j’ai beaucoup essayé." Ils évoquent leur première rencontre : "Je me souviens très bien de cet entretien ! Nous parlions du sujet favori de nos conversations : je disais que l’homme est mauvais.", dit Kouchner, interrompu par l’abbé : "Tu veux qu’on se dispute tout de suite ?"…
Tout y passe, et la conversation intéresse par sa richesse, son esprit. Entre parcours et expérience, questions puis réponses apportées, un sujet revient, encore et encore : la nature de l’homme, ce qu’est l’homme. "Comme parfois ils se ressemblent !" écrit Marek Halter dans son avant-propos, et il dit vrai : on le voit souvent dans Dieu et les hommes, même si les deux protagonistes ont des positions différentes.
Parution : janvier 2007
Commentaire Malka : A retenir de cet essai (entendons dans "essai" livre où l’on peut trouver une véritable pensée - ici, deux !), l’humanité de Bernard Kouchner et de l’abbé Pierre, car même si l’on est pas forcément d’accord avec eux sur tous les sujets, on doit reconnaître leur combat pour l’homme.